Le syndrome de l'imposteur frappe massivement
L'un des résultats les plus saisissants de cette enquête concerne le syndrome de l'imposteur : plus de 55% des répondants avouent avoir déjà ressenti une forme d'illégitimité lors de visites de biens immobiliers. Parmi eux, 30% éprouvent parfois ce sentiment dans certains quartiers ou pour des biens spécifiques, tandis que 4% se sentent systématiquement illégitimes.
Cette donnée éclaire d'un jour nouveau les blocages psychologiques à l'acquisition. " Je ne pourrai jamais me le permettre " : cette phrase résonne pour un grand nombre face à un bien qui leur plaît, illustrant parfaitement ce sentiment d'imposture qui mine la confiance des acquéreurs.
La peur de se tromper : obsession numéro un
Au-delà des aspects financiers, l'enquête révèle que la peur de faire le mauvais choix constitue la première source d'angoisse, touchant 31% des répondants. Cette peur de l'erreur se manifeste par une méfiance généralisée envers l'achat lui-même. 39% redoutent de découvrir des vices cachés après l'achat, révélant une défiance profonde envers le marché immobilier.
Cette angoisse du mauvais choix s'accompagne d'une peur du regret qui touche 23% des futurs acquéreurs, craignant de regretter leur achat dans quelques années. Plus inquiétant encore, 22% craignent d'être coincés dans un quartier qui se dégrade, révélant une anxiété territoriale inédite, et laissant les futurs acquéreurs dans des difficultés décisionnelles majeures.
L'anxiété généralisée : un phénomène massif
L'enquête démontre que l'anxiété liée à l'achat immobilier touche grandement la population française. Si un grand nombre de répondant déclare explicitement ressentir de l'anxiété, ce chiffre s'envole quand on analyse les marqueurs psychologiques révélés par l'étude. 35% éprouvent des émotions négatives dominantes (stress, angoisse, terreur) face à leur projet d'acquisition. Plus révélateur encore, 34% ressentent un stress important ou une paralysie face aux choix multiples, tandis qu'un quart ont des réactions négatives ou méfiantes faces aux biens qui leur plaisent initialement.
Le notaire : un rempart contre l'anxiété
Face à cette anxiété générale, le notaire émerge comme une figure rassurante dans la majorité des cas. L'enquête révèle que les Français voient majoritairement en lui " une sécurité juridique rassurante " (38%) ou " un professionnel qui protège leurs intérêts " (30%). Un fait marquant : 45% souhaitent consulter le notaire dès les premières étapes de leur projet, bien avant la signature finale. Cette donnée bouleverse la perception traditionnelle du rôle notarial, montrant que les Français attendent désormais un accompagnement psychologique autant que juridique.
" En 55 ans d'expertise au service des notaires, nous découvrons que leurs clients expriment désormais des besoins émotionnels inédits dans leurs recherches immobilières. Plus de la moitié recherchent une légitimité, une réassurance. C'est exactement ce que nous nous efforçons de leur apporter avec nos contenus éditoriaux et nos outils d'accompagnement. Cette enquête nous conforte dans notre mission d'humaniser l'immobilier notarial." - François-Xavier Duny, PDG de Notariat Services
Des profils à risque identifiés
L'analyse sociologique de l'enquête révèle des profils particulièrement vulnérables à cette anxiété immobilière. Les femmes sont légèrement surreprésentées (57%), suggérant une sensibilité particulière aux dimensions émotionnelles de l'achat. Les primo-accédants vivent une angoisse particulièrement intense, notamment concernant leur légitimité à devenir propriétaires, un phénomène qui s'explique par l'absence de référentiel d'expérience dans ce domaine complexe.
Vers une révolution de l'accompagnement
Cette enquête pionnière ouvre la voie à une révolution de l'accompagnement immobilier. Les professionnels ne peuvent plus ignorer cette dimension psychologique qui paralyse les transactions et génère une souffrance réelle chez les acquéreurs.
Cette étude, première du genre en France, confirme que l'achat immobilier n'est plus seulement un acte économique mais un véritable parcours psychologique nécessitant un accompagnement adapté. Le notaire, par sa position de tiers de confiance et son expertise juridique, se positionne naturellement comme l'acteur clé de cette révolution de l'accompagnement.
Découvrez tous les résultats de cette enquête dans l'infographie associée.
Enquête réalisée en septembre 2025 auprès de 1 620 abonnés à la newsletter Immonot, représentant un échantillon diversifié de Français intéressés par l'immobilier.